Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 14:16

LeBancChaque jour que je passé dans l’aventure de Martin-Martin me transforme un peu. Je me découvre et me façonne au gré des rencontres. Je me questionne et m’interroge sur ma démarche artistique. Suis-je né conteur ? Ou est-ce qu’on apprend à l’être ? Avec beaucoup de recule, je crois bien que je raconte et interprète depuis l’âge de 17 ans. À ce moment on ne se nomme pas conteur et on ne se considère pas professionnel. Mais comme moniteur de terrain de jeux, je racontais des histoires aux enfants et je les transportais sur les chemins de l’imaginaire. L’aventure Martin-Martin c’est cela. Je me suis considéré faire du conte de manière professionnel il y a plus de cinq ans et en ce moment je transforme mon approche. Je quitte la simple interprétation et adaptation de conte pour une démarche entièrement basé sur la création.

Je suis confronté maintenant aux implications même de l’oralité. Avant le début du processus, je venais en France pour apprendre l’oralité, maintenant que j’y suis, j’apprends plutôt à assumer les fondements même de ce médium de la voix. Percevoir le conte au-delà même d’une simple prestation sur scène. La présente aventure m’apprend beaucoup. Je dois assumer le fait que l’oralité pur n’est pas une chose des plus faciles. Travailler la mémoire sans rien écrire.  Accepter que des personnes ne puissent pas entendre l’histoire, à moins d’assister à une présentation. Accepter de ne pas enregistrer ou filmer la prestation. Accepter que des brides de l’histoire se perdent. Accepter d’être un simple passeur.

J’accepte à fond le processus de l’oralité et je m’y engage maintenant à fond. Je reviendrai des histoires plein la tête, mais je laisserai dormir Martin-Martin. Ces aventures ont besoin d’être reposées et de murir dans nos têtes respectives à François et moi. Elles vivent ensemble dans nos bouches et prennent toutes leurs sens à deux.

Partager cet article
Repost0
23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 03:49
Il n'y a que quelques années que je fais du contes et je me demande à chaque fois s'il y a une seule façon de faire, une éthique ou une étiquette liée à cet art de la parole.

Très rare son les fois où je n'ai pas emprunté un personnage et un costume pour raconter mes récits. Suis-je plus un animateur et un acteur qu'un conteur?

Pour être puriste devrions-nous abolir toutes formes d'artifice ou enrobage pour agrémenter le conte? Moi je crois que non. Le conte en personnage est un style en soi et un bel outils de création. Il nous permet d'amener le public dans un univers crédible pour l'homme de fiction dans lequel l'artiste conteur peut difficilement justifier. Le personnage permet d'explorer des limites que l'individus derrière le personnage ne peut s'y rendre.

Toutefois, l'individus conteur a également sont charme. Une approche plus personnel avec le public qui partage avec lui un environnement connu et commun.Le public se sens ainsi plus proche de l'artiste et peut même se reconnaître.

Donc une question reste, doit-on être plus l'un que l'autre?


Partager cet article
Repost0