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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 05:30

Le 7 juillet dernier s’amorçait une discussion sur des visions différentes du conte, suite à la lecture d'un billet publié par Jean-Sébastien Dubé sur le blogue de Planète Rebelle. S'en est suivi diverses réactions.

 

Dans son propre blogue, j'ai pu lire la version complète de son billet "Conter le pays", un billet fort intéressant, surtout le passage qui utilise le pâté chinois pour expliquer ce qu'il perçoit qu'est de faire du conte traditionnel au Québec en 2011. Je vous mets la citation:

 

C’est comme pour le pâté chinois… On sait que ça vient de chez nous, mais on ne saisit pas trop ce que ça a de particulier, alors on applique la recette : Un petit fond de « viande » légendaire ou patrimonial que l’on étire au maximum. La substance de base… pour ce qu’il en reste.

Une rangée de blé d’inde sucrée d’humour, de costumes et d’accents pour l’exotisme (mais peut-être devrait-on parler ici d’« endo-tisme » ?). Ça n’a pas grand-chose à voir avec le fond, mais ça met de la couleur et ça fait festif… 

 

Autant de patates pilées que possible pour que ça tienne ensemble et que ça bourre l’habitant (des détails et des apartés, souvent des anachronismes, qui ne servent pas vraiment l’histoire mais qui plaisent au public). Faut bien faire oublier le manque de viande…


Suite à celam Jean-Sébastien Dubé a publié un nouveau billet sur le sujet qui ne se veut pas une intention de provoquer. Une occasion de d'expliquer le fond de sa pensée et s'est parfait ainsi. Peut-être que Jean-Sébastien incommodera quelques personnes, ce à qui je répondrai

J'ai peur d'en incommoder plusieurs, ce à quoi je répondrais que nous avons le droit à ton opinion et ta vision du conte, j'ai la mienne et le brassement d'idées peut parfois incommoder ou froisser les gens, mais habituellement c'est comme cela qu'une pensée peut évoluer.

 

Son nouveau billet s'intitule "Du défi de re-définir indéfiniment" et traite de ses aspirations d’en arriver à être capable d’appeler un chat un chat : Que l’on reconnaisse le conte comme une forme d’art particulière, avec ses caractéristiques propres, qui le distinguent d’autres formes d’art. Du reste, la « pureté » d’une démarche qui correspondrait en tous points à cette définition recherchée ne serait aucunement gage de qualité.

 

Jean-Sébastien Dubé citera le travail de Fabien Cloutier qui se sert du personnage pour exprimer des choses qu’il ne pourrait dire autrement, ce qui lui fait affirmer que à partir du moment où l’on incarne quelqu’un d’autre, que l’on utilise un personnage pour s’adresser au public, on n’est plus dans le contage, comme forme artistiquem on est en pleine mimesis, soit un mécanisme théâtral.

 


Monsieur Dubé n'est pas dans l'erreur. Pour ma part, le personnage, le costume, l'accent contribue à une démarche créative. Un passage obligé avec mon très grand passé d'animateur (20 ans en fait). Mais depuis mon voyage en Normandie au début de 2010 en compagnie du conteur François Épiard, ma perception du conte a changé. La pureté du conte, qui est l'essence même d'où origine tout ce proposm le conte sans artifice, c'est vers quoi je veut tendre, sans toutefois complètement délaisser l'autre vision. au plaisir.

 

En terminant, j'apprécie le commentaire fait à propos de l'utilisation du conte en animation historique. Où le personnage racontant une histoire crée une distance significative avec le spectateur et offre un amalgame des techniques d’animation, de théâtre et de contage pour parvenir à ses fins.

 

Jean-Sébastien Dubé pose alors cette question: "Est-ce du conte ? Si oui, pas seulement en tous cas…"  En route vers une nouvelle réflexion philosophique qui ultimant aura pour seul but de faire avancer le conte.

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 06:09

Mon texte d'opinion et fort probablement celui de Jean-Sébastien Dubé en a intéressé plusieurs et voici donc quelques uns des commentaires receuillis sur Facebook. Merci de me lire et de commenter mes textes.

 Le conteur Marc-André Fortin:

Si il faut présenter tout un éventail de contes, une panoplie de conteurs et de styles, si il faut offrir un vaste choix au public, je ne crois pas qu'il faut l'éduquer. Le public qui se déplace pour nous entendre, le fait selon un choix personnel. À nous de le charmer, l'intéresser .. à nous de le conquérir pour qu'il puisse revenir et même piquer sa curiosité pour qu'il ose aller découvrir des collègues conteurs.

 

En offrant une grande diversité .. l'oreille du public se fera critique .. mais c'est au public lui-même de s'éduquer et de se former ..

 

En tant que conteur, face à un public .. mon seul devoir est celui d'être intéressant .. en utilisant tout ce que je connais du milieu du conte .. des référents actuels .. du milieu du théâtre et cinéma .. du milieu litéraire et de la poésie .. des chansons .. de la vie !

 

C'est aux conteurs de prendre leur place .. peu importe quelle est cette place .. et c'Est au public de choisir d'aller les entendre ou non !

 

Marie-Hélène Robert du Festival interculturel de conte du Québec:

C'est périodique, la déprime conteuse. Ça part, pis ça revient... Rien à faire, y a toujours un volontaire...

 

Elyse Desrochers:

Cet hiver il y a même eu une consultation à Montréal sur le conte qui se meurt. Je le trouve encore bien vivant pourtant. Peut-être le public plus endormi par moment... C'est pas tout le monde qui aime sortir dans le froid humide de Montréal pour y aller.

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 05:47

Le conteur Jean-Sébastien Dubé emets une opinion sur la muséification du conte. D'entrée de jeu, Jean-Sébastien propose une réflexion intéressante sur le rôle et la préparation du conteur. Il est vrai que pour l'ensemble des québécois moyens le conte fait souvent référence au passé et au folklore. Toutefois, il ne faut pas leur en vouloir, car le plus souvent l'univers du conte s'adresse aux initiés.

 

Et ce n'est pas par manque de culture, mais bien par manque de référence ou de modèle. Je crois aussi que les contes sont vivants et actuels, et bien que certains comme moi décident d'employer la voie traditionnelle en les modernisant, il n'empêche pas de laisser de la place aux autres formes de création plus modernes. Il revient au conteur d'éduquer et former son public, les conteurs d'aujourd'hui remplace nos grand-pères ou nos grand-mères que l'on a arrêté de faire parler. Notre société a décidé de laisser la responsabilité de nos mémoires collectives aux bons soins du gouvernement et de ses CSSS, maisons de retraite ou CHSLD, tout comme cette même société a décidé de confier aux enseignants d'éduquer et élever ses enfants.

 

Il y aurait méconnaissance de la part des conteurs du répertoire traditionnel... peut-être, mais comment voulez-vous que le conte soit perçu autrement que comme du folklore, si on ne connecte plus la sagesse avec la jeunesse afin que cette dernière se fasse raconter... notre HISTOIRE!

 

Cette année, la fête nationale du Québec nous a fait entrer dans la légende et temps mieux. Cela aura permis au moins de rendre le conte accessible à une clientèle moins initiée. Bien que le thème soit éphémère, il revient aux conteurs professionnels et amateurs à faire ce qu'il faut pour qu'il ne le reste pas. Car ils ne doivent justement pas attendre d'être réinvités autour des feux pour accompagner les chansonniers, car ces derniers eux proposent leurs services aux organisateurs de fêtes de quartiers et de villages.

 

Si l'on veut que le conte soit mieux reconnu dans le milieu, il faut quitter le circuit offert aux initiés et sortir des sentiers battus en allant dans les lieux non traditionnels aux contes. Je crois que les conteurs sont aussi essentiels que les chansonniers lors de la "Saint-Jean" et  je rejoins Jean-Sébastien Dubé sur au moins un point, c'est que nous avons effectivement encore du boulot devant nous...



 

Voici un extrait du texte de Jean-Sébastien Dubé tiré de la blogospère de la masion d'édition Planète Rebelle. Je vous invite à y lire le texte complet ou lire d'autres de ses réflexions sur le conte sur son propre blogue.

 

La récente Fête nationale, qui s’est tenue sous le thème « Entrez dans la légende », m’a troublé. Jusque-là, je pensais que les observateurs du milieu qui s’inquiètent de la muséification du conte s’en faisaient pour rien. Je n’en suis plus aussi sûr…


D’un côté, j’ai été ravi que le conte fasse (enfin !) partie des festivités et que mes collègues essaiment dans les villages et les fêtes de quartier. D’un autre, j’ai dû constater à quel point, pour bien des Québécois, le conte est coincé dans le folklore (avec ce que ce mot peut péjorativement signifier de poussiéreux). Pire, j’ai eu l’impression que les conteurs eux-mêmes ont de la difficulté à envisager leur art autrement qu’en ceinture fléchée et avec un accent du terroir.


Pour moi, les contes sont « actuels ». Et cela sans qu’il y ait besoin de les actualiser en y intégrant un téléphone cellulaire pour appeler le Diable… Ils sont actuels parce qu’ils parlent de qui nous sommes comme êtres humains, avec nos désirs d’affranchissement, nos tares, mais aussi notre bravoure face à l’adversité.[...]


Conter le Pays, même avec l’objectif de divertir, c’est quand même positionner son imaginaire dans le temps et dans l’espace. C’est évoquer une époque et un territoire, si abstraits ou farfelus soient-ils. Il m’apparaît qu’en tant qu’artistes, les conteuses et les conteurs ont la responsabilité d’ouvrir l’idée de Nation à autre chose qu’un camp de bûcherons consanguins. [...]


L’an prochain, quand le thème aura changé, pensez-vous vraiment que l’on sera réinvités autour des feux pour accompagner les chansonniers ? Je nous voudrais essentiels et qu’il soit inimaginable de fêter la Saint-Jean sans entendre nos histoires.

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 06:18

http://www.atomes-crochus.org/squelettes/colg3.jpgOn pourrait penser que le conte et la science n’ont pas d’atomes crochus, il semblerait que non. Il y a en France une association qui vise à transmettre la passion pour la connaissance, replacer la science dans la culture, développer le goût d’apprendre chez les jeunes, participer à la clarification des valeurs, entretenir le plaisir de la découverte et l’envie de comprendre le monde... Pour ce faire, elle s’appuie sur les recherches et réflexions menées par ses membres en sciences cognitives, en sociologie et philosophie des sciences, et en sciences de l’éducation.

 

La troupe des Atomes Crochus est une association interdisciplinaire créée en 2002 qui offre des clowns de sciences, des ateliers expérimentaux et ateliers-débats, des expositions photographiques et même des contes scientifiques. Ces activités élaborées pour des publics spécifiques couvrent toutes les tranches d’âge et tous les niveaux de connaissances. Leurs contes sur le développement durable et les sciences expérimentales côtoient l’imaginaire et le réel, la fantaisie et le sérieux, le rêve et l’apprentissage...

 

Prendre la science en conte… 

Ma plus grande déception, c’est l’utilisation une fois de plus du conte comme simple accessoire pédagogique de vulgarisation scientifique. Pour comprendre leur démarche, le collectif nous propose de « Prendre la science en conte… ». Pour eux, les contes scientifiques sont issus d’une rencontre entre littérature, psychanalyse, sciences et didactique. Conçu dans la plus pure tradition des contes de fées, leur objectif premier est de permettre aux non scientifiques de comprendre simplement certains phénomènes tels que la photosynthèse, l’énergie, la matière, ou encore le développement durable, les changements de paradigmes ou la décroissance. Ces récits contemporains interactifs ont été créés pour devenir de véritables outils au service de l’enseignement et de la médiation des sciences et du développement durable.

 

Pourquoi des contes ? Pour ses vertus pédagogiques intrinsèques

Empruntant cette universalité aux contes traditionnels, les contes éducatifs tels que nous les proposons jouent avec la métaphore pour introduire, en plus de la construction de l’individu, de la « matière à penser le monde », à se l’approprier, voire à l’apprivoiser.

 

Et pourquoi des contes « scientifiques » ? D’une manière générale, l’utilisation d’une histoire offre un contexte concret, tangible à un savoir qui peut être abstrait. Elle permet de donner des repères, un fil rouge qui favorise la création de liens entre les différents éléments, en même temps que leur mémorisation. Le fil conducteur que constitue le récit facilite la mémorisation. Nous profitons donc de cet abaissement de la charge cognitive pour proposer un contenu qui nécessite une attention particulière. Nous postulons même que l’intrigue, le défi, la situation dans laquelle se trouve le héros et dont il doit sortir vainqueur favorise la compréhension du message scientifique. Enfin, le conte est un objet littéraire. En tant que tel, il utilise un langage qui n’est pas celui des scientifiques. Cet aspect oblige à une description des phénomènes convoqués qui s’éloigne définitivement des formules et autres démonstrations mathématiques.

 

En guise de conclusion

Vous pourrez lire leur ouvrage complet sur le sujet en visitant le site suivant : www.atomes-crochus.org/rubrique16.html

 

En guise de conclusion, les auteurs avanceront que malgré l’intérêt qu’ils reconnaissent comme toutes les stratégies et les outils pédagogiques, l’utilisation du conte ne doit pas devenir une habitude dans la classe. En rendant son utilisation trop fréquente, il perd de sa magie, de son intérêt, tant ludique que didactique. La panacée n’existe pas, et quelles que soient les vertus du conte, même scientifique et interactif, il finit par lasser. Toutefois, le constat général reste qu’il semble que le conte joue parfaitement son rôle d’aide à penser, tissant dans la mémoire un fil qui permet de relier les éléments entre eux.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 06:30

http://storage.canoe.ca/v1/blogs-prod-photos/2/7/d/c/9/27dc9b7c54e4fc4ba3fc757536025c0b.jpg?stmp=1303125649Monsieur Layton dit en ouverture de son discours de victoire qu’un nouveau chapitre s’ouvre... mais lorsque je vois le jeu de pouvoir aujourd’hui avec cette journée d’élection, je ne peux m’empêcher de penser que j’aimerais me retrouver dans ce monde inventé dans le conte de Martin-Martin. Pour ceux qui ne saurait pas de quoi je parle, il y a un an j’étais en Normandie en compagnie de mon collègue François Épiard nous transportions les gens dans une vallée où le soleil se lève le matin et se couche le soir. Une vallée où il n’existe aucune forme de pouvoir. Ça serait bien des fois.


 

Le défi consistait à écrire une histoire et à la finir avec les participants, en respectant ce que l'on nomme les invariants. Nous gardons des éléments des choses établies à chaque atelier pour alimenter le conte. Martin-Martin pose des questions d'ordre philosophique à travers un univers magique. Nous créons un monde où tout est possible et ouvert à toutes les fantaisies.

Que ce serait bien que le seul pouvoir serait celui de notre libre-arbitre


http://blog-maison-de-retraite.retraiteplus.fr/550-de-jolis-conteurs-a-la-maison-de-retraite

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 06:47

http://ameerrante.a.m.pic.centerblog.net/mls2ol7y.jpgDans ma quête d’écriture et de recherche sur le conte, voilà que je me penche sur ses vertus thérapeutiques et sociales. Je crois fortement que l’art du récit peu avoir des bienfaits sur les personnes qui écoutent. J’ai un peu été le témoin de ces bienfaits sur les gens en traitement lors de ma tournée en Normandie de centres hospitaliers et de maisons de retraite en compagnie du conteur François Épiard. Je n’ai jamais cherché à quantifier ces effets et ce présent texte n’a pas de grande portée scientifique. À travers ces quelques lignes je retrace les mots d’intervenants sociaux et autres collègues conteurs sur Internet. Peut-être pourrons-nous se faire une opinion sur la question du conte comme art thérapie.


Selon Jocelyne ESCUDERO, animatrice / conteuse et illustratrice de livres pour enfants les contes mettent en jeu différents facteurs, transformant la parole en chemin d’initiation à la vie. Les contes ont ce pouvoir de toucher en nous simultanément plusieurs registres, de réactiver notre inconscient, de stimuler la mémoire de nos oublis, de susciter un autre regard, une autre écoute, d’être porteur d’énergie créatrice.  www.conteusecithariste.free.fr   

 

En tant que psychanalyste spécialiste des enfants, Bruno Bettelheim  a écrit un portant sur l’étude des contes de fées du point de vue psychanalytique. Sa thèse principale est la suivante : les contes de fées nous parle au niveau préconscient de nos angoisses et nous permette de mieux les affronter, particulièrement pour les enfants. Il établit le postulat que les contes de fées exercent une fonction thérapeutique sur l’enfant et de par là même sur notre enfant intérieur.  Psychanalyse-des-contes-de-fees


Les contes traduisent l’inconscient collectif de la communauté qui les a sécrétés. Le conte se différencie de la fable, qui a une conclusion moralisante, de la parabole, qui est une métaphore développée,  des légendes, qui ont un fondement historique déformé et des mythes, qui racontent une histoire unique et originaire, un événement prodigieux, terrifiant, au début du temps. Cet état de fait est traité dans un texte de Marc Alain Descamps sur la psychanalyse des contes de fées en reprenant les idées de Bruno Bettelheim. contedefee


Des spécialistes, des formations, des ateliers, des conférences... Et des thérapies.

Les exemples sont nombreux et trouver les bons liens des mauvais serait un exercice fastidieux pour le présent blog. Voici donc l’exemple d’un groupe conte en France dirigé par une orthophoniste, dont je n’ai pu trouver le nom, dans un Centre Médico Psychologique. L’objectif de leur travail est que le conte est là pour proposer du matériaux à des enfants qui auraient du mal à exprimer d'eux même, leurs souffrances et en même temps leur suggérer une dynamique de sortie de crise que ne manque jamais de faire un conte traditionnel. Il utilise la capacité du conte à structurer la pensée, autant que source de travail pour l'expression, la compréhension, la représentation d'un récit.  groupeconte.free.fr

 

Une pause s’impose...

Ici s’arrête se texte, car une réflexion approfondie s’impose, car je crois qu’il y a une différence entre le bienfait des contes sur les gens, mais j’ai un doute de les utiliser comme outils de croissance personnelle.  

 

Voici quelques derniers liens :

 

Jean-Pascal Debailleul, conteur, thérapeute et consultant, est l’auteur d’une méthode de transformation de soi par les contes : www.omegatv.tv/chroniqueur/jean-pascal-debailleul

 

 

La voie des contes – Blog de l’intelligence-collective : www.lavoiedescontes.com

 

Dr Pierre Lafforge Pédopsychiatre, auteur d'un ouvrage issu de 20 années de séminaires sur la pratique des ateliers contes: ''Petit Poucet deviendra grand. Soigner avec le conte''. Il travail depuis 1980 sur le conte populaire comme outil de soin en milieu psychiatrique. J’ai élaboré une technique nommée : «Ateliers contes thérapeutiques» expérimentée pendant 30 années en consultation et en hôpital de jour : www.pierre-lafforgue.com

 

L’Art du récit : www.artsdurecit.com

 

Texte de Catherine Picard – Conte et Thérapie : Cliquez pour lire le texte

 

Texte de la psychologue Bénédicte Flieller - Le conte, un allié thérapeutique: Cliquez pour lire le texte

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 04:27

Le renouveau du conte, le conte urbain ou contemporain, voir même l’approche moderne dans le récit. Par ma démarche traditionnelle dans le conte et la légende, je me sentais un peu loin du conte dit urbain. Je ne savais tout simplement pas ce que c’était. J’ai bien entendu Jean-Marc Massie ou Fabien Dupuis et on m’a un jour expliqué et lu des extraits des textes d’Yvan Bienvenue qui est le créateur du genre, mais j’étais pas plus éclairé.

 

 

 

Après mes recherches (peu fructueuses) et de nombreuses discussions sur le genre urbain. Le genre justement se voudrait un moyen de mettre en lumière des problèmes et des inégalités sociales, en utilisant le langage de ceux qui les vivent. Mais en associant le terme urbain on sous entend qu’il est question de la ville, hors je crois justement que le terme n’est pas le bon terme.

 

L’avortement, l’itinérance, la violence, les abus sexuels ou simplement la dépression n’est pas une réalité unique à la ville, la campagne a aussi son lot de problèmes et de difficultés. Le terme « conte Trash » me semble plus approprié. Il m’apparait faire référence à des récits qui dérangent et qui sortent du cadre.

 

Pour ma part, le conte urbain serait la manière de décrire des réalités de ville moderne et actuelle et ainsi peu inclure la modernité de la ruralité de la campagne. C’est au fil des discussions et de la lecture d’un document trouvé sur Internet que je me suis raccordé à cette idée. Le texte : « Le conte urbain, une ville en émoi » présente les résultats de rencontres et débats sur la question de l’espace urbain. Avec le concours de Catherine Aventin, architecte, chercheur associé au Centre de recherche sur l'espace sonore et l'environnement urbain, Michel Crespin, metteur en scène et scénographe urbain et Francis Peduzzi, directeur du Channel et de la Scène nationale de Calais, ils se sont interrogé sur les caractéristiques et les formes même du conte urbain ainsi l’aspect poétique et les rapports qu’ils créent entre une histoire, un territoire, une population.

 

Bien que plus proche de la réalité du théâtre de rue, voici les citations qui on contribuées à ma réflexion :

·         Une des caractéristiques du conte urbain est la notion d’échelle : il parle à une ville et dans une ville

·         Le conte urbain a cette particularité d’inclure dans son essence même la ville, qui en est le théâtre, et l’ensemble de ses habitants qui se retrouvent au cœur de l’histoire.

·         Grâce à l’imaginaire sur lequel ils s’appuient, ils touchent les zones sensibles de l’individu

·         Enchante la ville par l’extraordinaire, la surprise, et le décalage avec la vie quotidienne

·         Le conteur intègre dans l’écriture de l’histoire la quotidienneté de la ville.

·         Le « réalisme imaginaire » : Réalisme, parce qu'il s'agit d'une réalité concrète, tangible, palpable, absolue. Et  imaginaire, parce que l'objet, le but de tout ça, c'est de mettre du rêve dans la vie des gens, de rentrer à l'intérieur de leur histoire pour la changer. Ou au moins pour leur en offrir la possibilité.

·         Le conte urbain crée une mémoire partagée, voire une cohésion sociale, souvent éphémère, au sein d'une ville. De plus, le rôle de catalyseur du conte urbain offre à la population qui « suit » cette histoire, la possibilité de se ré - approprier sa ville ou son territoire

  

Le texte complet au lien suivant : DOSSIER DOCUMENTAIRE

 

Note: l'oeuvre plus hait est de l'artiste Joan Mitchell

 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 04:29

conte-prag-contemporainL’étude pragmatique du conte contemporain québécois

Source : http://hdl.handle.net/1866/4517

Je compte bien consulter prochainement un ouvrage (135 pages) rédigé par Madame Chantal Cardinal de l’université de Montréal. En décembre 2010, elle a déposé un mémoire de maîtrise sur le conte. Dans ce mémoire, elle porte un regard sur le conte contemporain du Québec. Pour ce faire elle a fait la lecture des contes de trois conteurs, soit André Lemelin, Joujou Turenne et Fred Pellerin.

Je veux le consulter afin de me faire mon opinion sur son sujet d’étude, car je suis partagé entre la curiosité et la pertinence de cet exercice d’analyse pragmatique, pour ainsi reprendre les termes de l’étude. Doit-on déconstruire la performance conté, afin de bien saisir pourquoi un public est captif à un récit?

Les contes ont donc fait l’objet d’une lecture pragmatique afin de mieux comprendre comment le conteur, qui emploie le canevas en spectacle, transmet une fiction à un auditoire ou à un lectorat. L’étude présente d’abord une analyse comparative de chacune des prestations avec la version publiée d’un même récit et met ainsi en relief leurs points de convergence et de divergence.

Lorsque l’on parle d’étude pragmatique on fait référence à la branche de la linguistique qui s'intéresse aux éléments du langage dont la signification ne peut être comprise qu'en connaissant le contexte. L’hypothèse avancée par madame Cardinal est que par l’analyse de la prestation des conteurs qui suivent un canevas on pourrait ainsi relever comment s’y manifestent les dimensions performatives et les articulations du discours fictionnel et par corrélation l’examen des rapports entre le conteur et son public permet ensuite de s’interroger sur le statut du narrateur et de voir en quoi et comment, durant la performance, la fiction est partagée avec l’auditoire.

Je resterai peut-être sur mon appétit voir même confus suite à la lecture du mémoire, mais je ne crois pas que j’y apprendrai quelques choses pour mon expérience de conteur. Entre-temps, il est possible de consulter le mémoire à l’adresse suivante : Mémoire-Chantal Cardinal

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 03:53

http://nataliedanjoubelanger.files.wordpress.com/2010/10/chasse-galerie1.jpgRaconte-moi encore et encore

Le blogue d'une étudiante en enseignement de l'art dramatique à l'UQAM.

Dans le cadre d'un de ses cours Nathalie D'Anjou-Bélanger a choisi

comme travail de recherche les contes et légendes du Québec de ses origines à nos jours.

 

L'information que l'on trouve sur se BLOG n'est pas nouvelle, mais très exhaustive.

 

 

Les grands classiques des contes québécois (chasse-galerie, Rose Latulippe, Alexis le Trotteur), l'historique de l'oralité au Québec, des photos, des vidéos et les festivals tous y passe.

 

C'est un excellent BLOG à consulter pour faire une recherche sur le sujet.

 

Est-ce que vous saviez qu'en 1894, le poète William Chapman accuse Louis Fréchette d’avoir plagié des poètes français, surtout Victor Hugo.  « […] quand j’aurai fait le triage complet des vers qui appartiennent au lauréat [Fréchette] parmi ceux qui ne lui appartiennent pas, quand j’aurai fait voir dans les Fleurs boréales, la Légende d’un peuple et les Feuilles volantes tous les grossiers pastiches, toutes les pièces mal charpentées, tous les rabâchages, tous les lieux communs, tous les clairs de lune, tous les contresens et toutes les gaucheries qui s’y trouvent, je défierai alors M. Fréchette de trouver un écrivain canadien de quelque valeur qui veuille signer sa moins mauvaise pièce. »

 

Pour en savoir plus: nataliedanjoubelanger.wordpress.com

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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 03:25
rest.Bagnoles.04

Grace au dispositif de Culture à l’hôpital, j’ai eu le plaisir pendant un mois de me promener dans une vingtaine de lieux hospitaliers. Cela fait maintenant plus de deux semaines que je suis revenu de l’aventure et je peux aujourd’hui en parler avec un peu de recule.  J’ai été heureux de chacun des moments passés auprès des 400 personnes avec qui François et moi avons bâti des histoires merveilleuses. Je ne connaissais rien, voir très peu de choses du travail en hôpital. Je m’étais un peu préparé à intervenir avec des gens malades et en rupture social. Je me doutais que je rencontrerais des gens seuls et dans une très grande solitude. Je me doutais aussi que certains jours notre venu serait un cadeau pour certains résidents qui trop souvent ne reçoivent plus de visite. Toutefois, mes idées étaient une vraie fiction comparativement à ce que nous avons rencontré.

Maladie, tristesse et absence me déstabilisait à chaque rencontre. Avant chaque journée, je me demandais si je serais capable de faire face aux résidents. Heureusement, je me suis rendu compte que j’avais une grande force à l’intérieur de moi. Depuis toujours, j’ai une très grande facilité à  entrer avec les gens, cela m’a énormément servi. La première semaine j’étais plus passif dans la démarche de création. J’observais l’habileté que François avait avec les résidents. Il possédait l’expérience et j’ai appris énormément en l’observant. J’ai progressivement pris ma place et les semaines qui ont suivi on été un peu plus simple.

Il en demeure pas moins que les problématiques étaient parfois lourdes et difficiles. Après une journée d’échange en groupe, il est dur de rencontrer des personnes qui entrent dans la phase de conscience de la maladie d’Alzheimer ou encore qui refus d’entrer en relation avec les autres. On se sent chaviré ou vidé de son énergie. C’est blessant de constater qu’à l’occasion il était difficile pour les gens, voir même un effort considérable lorsque leur demandait simplement de retenir le nom des individus qu’ils côtoient chaque jour.

Heureusement, il y a l’autre côté de la médaille. Ce que l’on laisse au gens suite à notre passage, mais également ce que les gens nous laisse à leur tour. Les participants qui ont contribués aux histoires ont été généreux de leurs idées. Ils nous ont laissé des sourires et des remerciements. Le plus souvent, ils étaient sur le chemin avec nous et on quitte avec un sentiment d’avoir fait du bien. Je terminerai en vous disant simplement que je trouve le conte extraordinaire. Je trouve que cet art est un outil social merveilleux, mais j’apprécie quand même beaucoup faire un spectacle devant du monde « sein » d’esprit.

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